Le projet et son avenir
Quel est l'état d'avancement du projet ?
Nous avons obtenu l’autorisation environnementale du projet et travaillons à l’obtention du permis de construire l’usine. Le 21 juin 2021, le groupe ROCKWOOL a confirmé la construction de la nouvelle usine. Les travaux devraient commencer en 2022 et le début de la production est prévu en 2024.
Pourquoi avoir choisi le Soissonnais ? Pourquoi ne pas développer le site existant de Saint-Éloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme ?
Note usine de Saint-Éloy-les-Mines a déjà connu plusieurs développements successifs et l’augmentation de sa capacité de production n’y est désormais plus envisageable.
Nous avons donc recherché un nouveau site pour installer une nouvelle usine au plus proche de son marché, afin de limiter les distances de transport des produits finis et donc l’impact environnemental lié au transport. En effet, la densité des matières premières est bien plus élevée que celle des produits finis : autrement dit, il faut beaucoup plus de poids lourds pour la livraison des produits finis que pour l’approvisionnement en matières premières.
La ZAC du Plateau est située à proximité des marchés visés, et le site présente en outre de nombreuses qualités en termes :
- d’accessibilité : la proximité de la RN2 permet une desserte rapide du bassin parisien et dans une moindre mesure des pays voisins ;
- de fonctionnalité : la zone est habilitée à recevoir des installations industrielles et les fouilles archéologiques sont faites. La ZAC du Plateau est d’ailleurs classée « site industriel clé en main » depuis juillet 2020 ;
- d’espace : la parcelle proposée est de grande taille (39 hectares) permettant d’envisager des développements futurs (ateliers de transformation, centre de formation, etc.) et des mesures compensatoires supplémentaires.
L'accueil des collectivités, le dynamisme du territoire, la présence d'une main d’œuvre locale qualifiée et les réseaux de formation professionnelle ont aussi guidé notre choix.
Quelles sont les perspectives du marché de l’isolation ?
En France, 44 % de l’énergie consommée est utilisée par les bâtiments résidentiels et tertiaires, dont les 2/3 pour le chauffage. L’isolation et l’efficacité énergétique sont donc des priorités de la politique énergétique, en témoigne la nouvelle réglementation environnementale RE2020 pour la construction, qui prévoit une augmentation des besoins en matériaux isolants et une démarche de réduction de l'empreinte carbone lors de la construction. La laine de roche est ainsi incontournable pour la rénovation énergétique des bâtiments, en particulier pour l’isolation par l’extérieur des façades ou l’isolation des combles.
La demande en France est très forte, et ROCKWOOL importe aujourd’hui des isolants de ses usines étrangères. L’usine du Soissonnais participera à la relocalisation industrielle en réduisant les importations.
De surcroît, ROCKWOOL identifie des perspectives de développement dans les pays voisins (Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni) à moyen terme.
Quelles seront les matières premières utilisées ? D’où viendront-elles ?
La laine de roche est généralement issue d’un mélange de matières premières abondantes (roches éruptives comme le basalte et minéraux comme la dolomite) et de matières premières secondaires (laitier d’aciérie, isolants usagés…). Ces matières sont toutes largement disponibles.
La provenance finale des différentes matières premières n’est pas encore figée mais les pistes envisagées sont :
- pour le basalte : les Ardennes ou l’Allemagne ;
- pour le laitier de haut fourneau : Dunkerque ;
- pour la dolomie : Est de la France ;
- pour la bauxite : Grèce.
Pourquoi avoir retenu un four électrique ? Comment fonctionnera-t-il ?
Les émissions de CO2 de la fusion électrique sont fortement réduites par rapport à la technologie classique de fusion (four au coke). Un four électrique présente aussi une meilleure performance énergétique que d’autres outils de fusion. La fusion électrique est donc particulièrement pertinente dans un État où la production d’électricité est décarbonée.
L’électricité nécessaire au fonctionnement du site n’aura pas d’impact sur les autres consommateurs. Par ailleurs, à l’échelle du réseau électrique, la consommation de l’usine ROCKWOOL est très simple à anticiper et donc à provisionner car constante toute l’année.
Le four électrique est un four doté d’électrodes en graphite au travers desquelles circule le courant qui permet la fusion des matières premières qui y sont introduites. Il s’agit d’une technologie largement répandue dans d’autres industries : une partie de l’acier produit en France l’est à partir de la fusion électrique. Pour la fabrication de la laine de roche, le four électrique est une technologie innovante à cette échelle, mais ROCKWOOL dispose déjà d’une solide expérience en la matière à Saint-Éloy-les-Mines où une des 3 lignes de production est dotée de cette technologie.
Quelle sera la consommation électrique de l'usine ?
La puissance moyenne de l’usine serait d’environ 23 MW, soit l’équivalent de 2,5 TGV Duplex. Le four électrique est le principal équipement consommateur d’électricité.
L’utilisation de l’énergie électrique plutôt que de l’énergie fossile permet la décarbonation de la fabrication de la laine de roche et de maximiser l’efficacité énergétique de l’usine (par rapport à des usines exploitant des énergies fossiles).
Comme dans notre usine de Saint-Éloy-les-Mines, nous rechercherons pour notre usine du Soissonais la certification ISO 50001 qui atteste d’une gestion énergétique responsable et raisonnée.
L’énergie nécessaire pour la fabrication des produits ROCKWOOL est compensée au bout de 6 mois. Les produits de ROCKWOOL permettent tout au long de leur cycle de vie d’économiser les consommations d’énergie des bâtiments qui représentent 42 % de l’énergie totale dépensée en France, ainsi que les émissions qui y sont liées.
Par quels moyens les émissions de gaz à effet de serre seront-elles réduites ?
La technologie de la fusion électrique génère beaucoup moins de gaz à effet de serre que la technologie traditionnelle au coke, surtout quand l’électricité utilisée est produite par des moyens décarbonés comme en France. Ainsi, les émissions totales de CO2 de l’usine s’élèveront à environ 22 000 tonnes par an, ce qui représente une forte réduction par rapport à la technologie traditionnelle. Notre projet s’inscrit donc pleinement dans la politique nationale de décarbonation de l’industrie (électrification des procédés).
Ces émissions sont à mettre en perspective de la production de gaz à effet de serre du secteur résidentiel-tertiaire. En effet, ce secteur en France était en 2017 responsable de 91 millions de tonnes eq. CO2 principalement pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
Pendant la durée de vie moyenne d’un bâtiment (50 ans), les produits ROCKWOOL permettent d’éviter presque 80 fois la quantité de particules fines émises pour leur production.
Comment la consommation d’eau de l’usine a-t-elle été réduite ? Quels seront ses rejets ?
Afin de réduire drastiquement la consommation en eau de l’usine (utilisée pour la dilution de la résine et le refroidissement de quelques équipements), deux grands principes seront mis en œuvre.
Nous collecterons les eaux de pluie grâce à des bassins de récupération. Ces bassins seront dimensionnés pour permettre de couvrir au moins 50 % des besoins en eau du site. La capacité de stockage sur site sera équivalente à 35 jours de précipitations moyennes. Pour le reste, nous utiliserons le réseau d’eau potable, sans impact sur les autres usagers.
Par ailleurs, nous recyclerons les eaux de process, en circuit fermé. Les seuls rejets au réseau d’assainissement seront les eaux usées sanitaires et les rejets des stations de traitement de l’eau, qui peuvent être traités sans difficulté par les stations d’épuration existantes.
La consommation maximale d’eau de l’usine, sans prendre en considération la récupération des eaux de pluie, serait de 10 m3/heure, soit 80 000 m3/an, la consommation annuelle de 700 foyers. Grâce aux bassins de récupération, la consommation réelle attendue serait de 40 000 m3/an.
Compte tenu de l’espace disponible sur site, est-il envisagé des développements ultérieurs de l’usine ?
L’artificialisation liée à la création des bâtiments et voiries sera limitée à l’échelle de la parcelle : 25 % de la surface totale, soit 10,4 hectares. Une partie significative de la surface non-utilisée servira à la compensation environnementale, afin de créer des habitats naturels propices à la biodiversité locale.
Des développements ultérieurs sont envisageables, par exemple la création d’ateliers de transformation (afin de découper / poncer / peindre la laine de roche « brute » pour en faire des produits plus spécifiques) ou d’un centre de formation. Tout développement du site ne serait possible qu’après un nouveau processus d’autorisation.
Quelle sera la place de l'économe circulaire ?
À l’instar de nos autres installations, l’usine du Soissonnais sera pleinement inscrite dans l’économie circulaire, en permettant la valorisation de produits d’autres industries qui ne sont pas utilisés (comme le laitier d’aciérie), ainsi que la récupération d’isolants usagés et de rebuts de production interne.
Le contenu en produits recyclés de la laine de roche est habituellement compris entre 50 et 70 % et l’objectif de ROCKWOOL est d’aller encore plus loin.
L’usine est-elle susceptible d’avoir un impact sur le prix de l’immobilier ?
Nous pensons qu’il n’existe pas de corrélation prouvée entre l’installation d’un site industriel et la diminution du prix de l’immobilier, au contrait. À titre d’exemple, l’usine ROCKWOOL de Saint-Éloy-les-Mines a renforcé l’attractivité du territoire, sans impact particulier sur le prix de l’immobilier. Nous avons fait le même constat pour les autres usines que nous avons à l’étranger.
L’usine du Soissonnais sera située sur un site éloigné des habitations, avec une insertion paysagère de qualité et des technologies permettant de réduire au maximum les impacts.
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