FAQ
Quel est l'état d'avancement du projet ?
Nous avons obtenu l’autorisation environnementale du projet et travaillons à l’obtention du permis de construire l’usine. Le 21 juin, le groupe ROCKWOOL a confirmé la construction de la nouvelle usine. Les travaux devraient commencer en 2022 et le début des opérations est prévu en 2024.
Pourquoi avoir choisi le Soissonnais ? Pourquoi ne pas développer le site existant de Saint-Éloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme ?
Note usine de Saint-Éloy-les-Mines a déjà connu plusieurs développements successifs et l’augmentation de sa capacité de production n’y est désormais plus envisageable.
Nous avons donc recherché un nouveau site pour installer une nouvelle usine au plus proche de son marché, afin de limiter les distances de transport des produits finis et donc l’impact environnemental lié au transport. En effet, la densité des matières premières est bien plus élevée que celle des produits finis : autrement dit, il faut beaucoup plus de poids lourds pour la livraison des produits finis que pour l’approvisionnement en matières premières.
La ZAC du Plateau est située à proximité des marchés visés, et le site présente en outre de nombreuses qualités en termes :
- d’accessibilité : la proximité de la RN2 permet une desserte rapide du bassin parisien et dans une moindre mesure des pays voisins ;
- de fonctionnalité : la zone est habilitée à recevoir des installations industrielles et les fouilles archéologiques sont faites ;
- d’espace : la parcelle proposée est de grande taille (39 hectares) permettant d’envisager des développements futurs.
L'accueil des collectivités, le dynamisme du territoire, la présence d'une main d’œuvre locale qualifiée et les réseaux de formation professionnelle ont aussi guidé notre choix.
Est-ce que l’usine sera classée Seveso ?
Le classement Seveso d'une installation dépend exclusivement de la nature et des quantités des produits dangereux qui y sont stockés.
Dans le Soissonnais, le liant d’imprégnation ne sera pas fabriqué sur place, ce qui limitera fortement la quantité de produits dangereux stockés.
L’usine du Soissonnais ne sera donc pas classée Seveso.
Quelles seront les matières premières utilisées ? D’où viendront-elles ?
La laine de roche est généralement issue d’un mélange de matières premières abondantes (roches éruptives comme le basalte et minéraux comme de la dolomite) et de matières premières secondaires (laitier d’aciérie, isolants usagés…). Ces matières sont toutes largement disponibles.
La provenance finale des différentes matières premières n’est pas encore figée mais les pistes envisagées sont :
- pour le basalte : les Ardennes ou l’Allemagne ;
- pour le laitier de haut fourneau : Dunkerque ;
- pour la dolomie : Est de la France ;
- pour la bauxite : Grèce.
Pourquoi avoir retenu un four électrique ? Comment fonctionnera-t-il ? Quelle sera sa consommation ?
Les émissions de CO2 de la fusion électrique sont fortement réduites (de l’ordre de 70 %) par rapport à la technologie classique de fusion (four au coke). Un four électrique présente aussi une meilleure performance énergétique que d’autres outils de fusion. La fusion électrique est donc particulièrement pertinente dans un État où la production d’électricité est décarbonée et abondante. L’électricité nécessaire au fonctionnement du site n’aura pas d’impact sur les autres consommateurs. Par ailleurs, à l’échelle du réseau électrique, la consommation de l’usine ROCKWOOL est très simple à anticiper et donc à provisionner car constante toute l’année.
Le four électrique est un four doté d’électrodes en graphite au travers desquelles circule le courant qui permet la fusion des matières premières qui y sont introduites. Il s’agit d’une technologie largement répandue dans d’autres industries : la majorité de l’acier produit en France l’est à partir de la fusion électrique. Pour la fabrication de la laine de roche, le four électrique est une technologie innovante à cette échelle, mais ROCKWOOL dispose déjà d’une solide expérience en la matière à Saint-Éloy-les-Mines où une des 3 lignes de production est dotée de cette technologie.
L’énergie nécessaire pour la fabrication des produits ROCKWOOL est compensée au bout de 6 mois. Les produits de ROCKWOOL permettent tout au long de leur cycle de vie d’économiser les consommations d’énergie des bâtiments qui représentent 42% de l’énergie totale dépensée en France, ainsi que les émissions qui y sont liées.
Par quels moyens les émissions de gaz à effet de serre seront-elles réduites ?
La technologie de la fusion électrique génère beaucoup moins de gaz à effet de serre que la technologie traditionnelle au coke, surtout quand l’électricité utilisée est produite par des moyens décarbonés comme en France. Ainsi, les émissions totales de CO2 de l’usine s’élèveront environ 22 000 tonnes par an, ce qui représente une réduction de plus de 70 % par rapport à la technologie traditionnelle.
Ces émissions sont à mettre en perspective de la production de gaz à effet de serre du secteur résidentiel-tertiaire. En effet, ce secteur en France était en 2017 responsable de 91 millions de tonnes eq. C02 principalement pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
Pendant la durée de vie moyenne d’un bâtiment (50 ans), les produits ROCKWOOL permettent d’éviter presque 80 fois la quantité de particules fines émises pour leur production.
Comment l'usine sera-t-elle contrôlée ?
Notre usine sera une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), tout comme de nombreuses installations en France. Par conséquent, plusieurs types de contrôles seront effectués :
- nous réaliserons des mesures en continu des émissions, les résultats étant périodiquement transmis à l’inspection des installations classées ;
- des contrôles inopinés seront menés par un laboratoire indépendant, sur commande des services de l’inspection des installations classées.
D’autre part, la qualité de l’air autour des sites ROCKWOOL est suivie par des organismes tiers. Par exemple, les mesures d’Atmo sur le site de Saint-Éloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme ne montrent pas d’impact des rejets de l’usine sur la qualité de l’air. Nous avons pris l’engagement de travailler avec l’Atmo Hauts-de-France pour notre usine dans le Soissonnais.
La laine de roche est-elle un matériau naturel ?
La laine de roche est fabriquée à partir du basalte, un matériau naturel abondant né de l'activité volcanique et transformé par l'homme. La Terre fabrique 38 000 fois plus de roche chaque année (grâce à l’activité volcanique et océanique) que ce que ROCKWOOL utilise pour fabriquer la laine de roche
La laine de roche est un isolant naturel aux performances inédites mises aujourd’hui à profit dans de nombreuses applications. Constituée d’un réseau de fibres emprisonnant des cellules d’air sec et stable, la laine de roche ROCKWOOL est composée à 97% de matière minérale et de 3% de liant.
La laine de roche est-elle dangereuse ?
La laine de roche est un isolant très stable, largement utilisée dans des établissements recevant du public tels que les écoles, hôpitaux, centres sportifs...
De très nombreuses études ont été menées depuis des décennies et le Centre international pour la recherche sur le cancer (CIRC) n’a pas classé les fibres minérales en tant que substances cancérigènes.
Des protections personnelles adaptées telles que des gants, des vêtements manches longues, protections pour les yeux et masque anti-poussière sont recommandées aux manipulateurs de laine de roche pour éviter toute irritation pendant la pose de l’isolant.
Selon Suzanne Déoux, docteur en médecine, spécialiste ORL, Présidente de Bâtiment Santé Plus, fondatrice de MEDIECO et initiatrice de l’ingénierie de santé dans le cadre bâti et urbain, "les produits de construction doivent répondre aux exigences de la classe A+ de l’étiquetage sanitaire obligatoire. Les laines minérales utilisées doivent avoir la certification EUCEB d’exonération de la classification cancérogène. Les produits en laine de roche ROCKWOOL satisfont à ces critères sanitaires. En outre, en raison de leur composition minérale, ils ne favorisent pas le développement de moisissures ".
Quel est le bilan environnemental de la laine de roche ?
Pour le calcul du bilan carbone de nos produits, nous prenons en compte toutes les étapes, de l’extraction des matières premières à l’isolation des bâtiments. ROCKWOOL utilise un modèle de calcul robuste et complètement transparent, développé par NAVIGANT, une société indépendante.
D’après ce modèle, pendant la durée de vie moyenne d’un bâtiment (55 ans), les produits ROCKWOOL permettent d’éviter presque 80 fois la quantité de particules fines émises pour leur production.
ROCKWOOL est une entreprise à émissions de carbone nettes négatives. L’isolation des bâtiments vendue en 2020 permettra d’économiser 100 fois le carbone émis et l’énergies consommée pendant leur production.
En quoi la laine de roche participe-t-elle de l'économie circulaire ?
L’économie circulaire présente de nombreux avantages : économie de matières premières vierges, diminution de la consommation d’énergie du site de production et réduction des émissions de gaz à effet de serre.
ROCKWOOL est engagé depuis des années dans le développement de l’économie circulaire. Nos usines consomment à la fois des matières premières naturelles abondantes (par exemple le basalte) et des matières premières secondaires (par exemple le laitier qui est un déchet issu de la fabrication de l’acier) pour fabriquer la laine de roche. En outre, nous réintégrons tous ses rebuts de production de laine de roche dans son process : aucun déchet de laine de roche généré dans les usines n’est ainsi mis en décharge.
La laine de roche est recyclable à l’infini. Par ailleurs, depuis 2012, nous proposons un service de reprise et recyclage appelé Rockcycle qui permet de valoriser des isolants usagés. Ainsi, en 2020, nous avons recycle 569 tonnes de laine de roche en France.
L'aérodrome pourra-t-il être maintenu en activité ?
Dès son arrivée dans le Soissonnais, ROCKWOOL s’est rapproché des représentants de l’Aérodrome et de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). En effet, une des cheminées de l’usine sera située au sein du périmètre de sécurité de l’Aérodrome.
En tenant compte des contraintes de sécurité et des contraintes environnementales, ROCKWOOL a prévu une hauteur de cheminée permettant de garantir la cohabitation entre l’usine et l’aérodrome.
Cependant, l'Aérodrome devrait être relocalisé, sur décision de GRANDSOISSONS Agglomération, pour permettre l'extension de la zone d'activités du Plateau.
Combien d'emplois seront créés ?
En phase de construction, 80 personnes seraient mobilisées en moyenne chaque jour, avec des pics à 300 intervenants. ROCKWOOL souhaite recourir à des entreprises locales dans la mesure du possible.
En phase d’exploitation, 130 emplois directs seraient créés. L'activité de l'usine soutiendra en outre de nombreux emplois indirects et induits.
Quel sera le trafic généré par l'usine ? Comment sera-t-il régulé ?
Le trafic induit par notre usine sera de 20 camions de livraison de matières premières et de 80 camions de livraison de produits finis. L’impact global sur le trafic de la RN2 sera très limité, de l’ordre de 2 %.
Le trafic se fera uniquement du lundi au vendredi entre 7h et 18h. Les livraisons et les chargements se font sur rendez-vous afin de les étaler sur la totalité de la plage horaire. Des stationnements de poids lourds sont prévus sur le site pour les livraisons et les expéditions afin d’éviter le stationnement sur des zones non appropriées. Des facilités (douches, toilettes, salle de repos) seront en outre mises à disposition des chauffeurs.
Comment la consommation d’eau de l’usine a-t-elle été réduite ? Quels seront ses rejets ?
Afin de réduire drastiquement la consommation en eau de l’usine (utilisée pour la dilution de la résine et le refroidissement de quelques équipements), deux grands principes seront mis en œuvre.
Nous collecterons les eaux de pluie grâce à des bassins de récupération, afin de couvrir au moins la moitié des besoins en eau du site. La capacité de stockage sur site sera équivalente à 35 jours de précipitations moyennes. Pour le reste, nous utiliserons le réseau d’eau potable, sans impact sur les autres usagers.
Par ailleurs, nous réutiliserons les eaux de process, en circuit fermé. Les seuls rejets au réseau d’assainissement seront les eaux usées sanitaires et les rejets des stations de traitement de l’eau, qui peuvent être traités sans difficulté par les stations d’épuration existantes.
L'usine aura-t-elle un impact sur l'agriculture ? Est-ce que des terres agricoles seront utilisées ?
L’évaluation des risques sanitaires que nous avons réalisée a démontré que notre usine n’aura pas d’impact sur l’agriculture.
Nombre de nos usines sont implantées en milieu agricole sans que les exploitants soient affectés. C'est notamment le cas de l’usine espagnole de Caparosso, qui se situe dans une grande région maraîchère et viticole et où la production bio est présente. Le site de Saint-Éloy-les-Mines est également implanté en zone rurale.
Le terrain que nous utiliserons, dans la ZAC du Plateau, est destiné à l’urbanisation de longue date et il n'y a plus d’exploitation agricole depuis 2008. L’artificialisation des sols restera limitée à l’échelle de la parcelle : elle atteindra 25 % de la surface totale de la parcelle, soit 10,4 hectares.
Quel sera l'impact sur la biodiversité ?
Les inventaires que nous avons menés ont mis en évidence la présence de plusieurs espèces remarquables. Ainsi, sur les 30 hectares de la parcelle qui ne seront pas utilisés, des aménagements environnementaux seront réalisés pour créer des habitats propices au développement de ces espèces.
Par quels moyens les nuisances seront-elles maîtrisées ?
Dans une usine de fabrication de laine de roche, des odeurs peuvent être générées à plusieurs étapes. Pour chacune d’entre elles, nous avons retenu des solutions adaptées, inspirés des dispositifs développés sur nos autres sites. En outre, le recours à la fusion électrique participera directement à réduire nos émissions.
Les activités bruyantes (en particulier le déchargement et la manipulation des matières premières et des déchets) interviendront à l’intérieur des bâtiments. Il en ira de même pour les équipements bruyants (par exemple les compresseurs, broyeurs et ventilateurs) qui seront situés en intérieur, et isolés. D’ordinaire, nos usines ne sont pas audibles à l’extérieur du périmètre des sites, même quand elles sont situées à proximité directe des habitations, ce qui ne sera pas le cas de notre usine dans le Soissonnais.
Toutes les activités potentiellement génératrices de poussières seront concentrées à l’intérieur de bâtiment ; l’air y sera aspiré et filtré pour retenir les poussières avant rejet. En particulier, le stockage et la manipulation des matières premières interviendront dans un espace couvert, une première mondiale pour ROCKWOOL.
Quels seront les rejets atmosphériques ? Auront-ils un impact sanitaire ?
L’usine génèrera plusieurs types émissions : dioxyde d’azote (NOx), particules fines PM10, dioxyde de soufre (SO2), phénol (traces), formaldéhyde (traces), ammoniac, dioxyde de carbone (CO2), vapeur d’eau, composés organiques volatils (COV), autres traces (acide chlorhydrique (HCl), métaux lourds). Plusieurs technologies seront mises en œuvre pour traiter ces émissions avant rejets : filtres, brûleurs au gaz naturel, etc.
Nous avons évalué l’impact sanitaire de notre usine au travers d’une évaluation des risques sanitaires, qui a été réalisée selon une méthodologie définie à l’échelle nationale et vérifiée par les services de l’État et l’Agence régionale de santé (ARS). Celle-ci a émis un avis favorable sur le projet. L’évaluation des risques sanitaires a démontré que les impacts de l’activité de l’usine sur la qualité de l’air sera négligeable dans un rayon de 2 km et non-détectable au-delà. Les niveaux des émissions générées par l’activité de l’usine seront bien inférieurs aux seuils de risques pour la population.
Dans le Puy-de-Dôme, les statistiques sur la santé des riverains de l’usine ROCKWOOL de Saint-Éloy-les-Mines ne montrent pas de déviations par rapport aux statistiques nationales. Par ailleurs, chez les salariés, aucune maladie professionnelle de type pathologie pulmonaire liée à la production n’a été recensée après 40 ans de production.
La laine de roche vient-elle concurrencer les isolants « biosourcés » ?
Nous fabriquons des matériaux isolants pouvant être utilisés dans la plupart des applications de construction neuve ou de rénovation des bâtiments.
Les produits de ROCKWOOL qui seront fabriqués à Soissons répondront à des applications spécifiques du marché français peu ou pas couvertes par les produits « biosourcés », comme l’isolation de toitures terrasses ou l’isolation de façades par l’extérieur des immeubles de moyenne et grande hauteur.
D’où l’usine sera-t-elle visible ?
À proximité immédiate, l’usine sera peu visible grâce au masque paysager existant de la ZAC du Plateau.
Dans un rayon de deux kilomètres, quelques éléments seront visibles en fonction des points de vue. Il s’agir de la cheminée principale, en raison de sa hauteur et de sa couleur réglementaires.
Au-delà, à longue distance, l’usine sera peu visible voire indétectable dans le paysage Soissonnais.
Le panache des cheminées sera peu ou pas visible la majorité du temps.
Une question ? Une demande ?
N'hésitez pas à nous contacter et un membre de notre équipe reviendra vers vous dans les plus brefs délais.